Bordeaux

Les premières études sur un mode de transport en commun en site propre remonte aux années 60-70’s, les premières études sérieuses commencent dans les années 70’s et même les années 80’s, avec changement de projet opéré en 1995, à la suite de l’abandon du projet de Metro VAL pour un grand réseau de tramway en plusieurs phases pour donner un nouveau souffle à la ville de Bordeaux, un renouveau et de la reconquête urbanistique de la métropole de Bordeaux

Proposition du système de téléphérique NEYRPIC :

En 1958 a sonné la mort du tramway ancien, le maire Jacques Chaban Delmas décide de le supprimer car son image est désuète et il gêne la circulation automobile qui s’accroît au fil des années

En 1966, la société NEYRPIC propose la construction d’une ligne de téléphérique, système automoteur continu entre le Bouscat et le quartier du Bacalan à Bordeaux d’une longueur de 5,90km et de 6 stations, la capacité par heure de ce mode de transport est de 3 000 pers/h/sens pour un coût de 13M d’anciens francs

Plusieurs lignes ont été présenté pour une réalisation à long terme du projet, avec des croquis du projet dans le dossier :

Proposition du système téléphérique AEROBUS :

En 1972, le projet AEROBUS est proposé aux services techniques de la Communauté Urbaine de Bordeaux, sans proposition de tracé, mais des documents techniques du projet sont remis

Le matériel roulant est un téléphérique à grand gabarit suspendu d’une longueur de 10,50m et il a une capacité de 100 personnes avec 3 portes par véhicule, avec une fréquence maximale de 20 secondes, et d’une capacité de transport maximale de 18 000 pers/h/sens

Ce projet d’Aérobus a été présenté par une entreprise Suisse

Proposition du système monorail URBA :

En 1972, un autre projet innovant est présenté à la communauté urbaine de Bordeaux, le projet s’appelle URBA, un Monorail suspendu

Le projet présenté relie le Parc des Expos à la Gare St Jean et la barrière de Toulouse en fourche par les Cours (Place Victoire, Place Gambetta, Cours de Verdun Grand Parc)

Le tracé prévu est en souterrain entre Tourny et Mériadeck et reprend le tronçon à l’air libre aux deux extrémités de la ligne

Les estimations de fréquentation de la ligne estimaient à 110 000 voy/j soit 31M de voy/an et une charge à l’heure de pointe 4 300 pers/h/sens au niveau de la station Gambetta

On notera que le projet présenté s’inspire fortement du mythique Wuppertaler Schwebebahn, le fameux Monorail suspendu au-dessus de la rivière Wupper dans la ville de Wuppertal en Allemagne

Une première étude d’un métro :

Les premières études sérieuses en interne sur la réalisation d’un TCSP à Bordeaux remontent en 1971,

Dès 1971, une première étude est lancée : c’est une étude préliminaire d’un métro pour l’agglomération bordelaise.

En 1972, les premières études préliminaires sont présentées, pour déterminer l’axe qui bénéficiera d’un TCSP

En 1974, une étude sur la nature géologique de l’agglomération de Bordeaux est remise, le rapport précise que construire un tunnel est possible, mais seulement en tranchée couverte sous la voirie à 5m de profondeur maximum soit au-dessus de la nappe phréatique ou alors à grande profondeur entre 30 et 40m de profondeur, sous la nappe phréatique

Cette même année, un rapport est remis au ministère des transports et met en avant le projet du Métro pour la ville de Bordeaux et l’agglomération sur 2 lignes :

  • Nord Sud
  • Est Ouest

Le projet prévoit une mise en service vers 1980-1982

Avec 2 familles de tracé pour le centre de Bordeaux pour les 2 lignes projetées, la fréquentation attendue même à long terme ne justifie pas un métro lourd comme Lyon, Paris et Marseille (capacité de 30 000 pers/h/sens), les études ont déterminé une fréquentation maximale de 15 000 pers/h/sens :

La famille A : Solution de métro automatique, la technologie Metro VAL en cours d’étude à cette époque, seule Lille était en phase très avancée sur ce projet de métro automatique VAL dont Bordeaux pourrait suivre cette solution technologique

La famille B : La technologie qui s’inspire du ARAMIS, avec des petites cabines indépendantes, et des arrêts plus fréquents, mais en version Metro en souterrain en centre-ville et en viaduc en périphérie

Les conclusions du dossier sont déposées en février 1975.

Le dossier comprend cinq études : notamment sur la géologie, les géotechniques et l’encombrement du sous-sol.

À l’issue de l’étude du dossier, la ville et la communauté urbaine ont considéré que le rapport coût d’investissement / fréquentation était trop élevé et que la faisabilité technique était à l’époque encore compliquée pour la réalisation du tunnel

Le projet n’ira pas à son terme, pour des raisons de coûts d’investissement important

Un tramway à la suite du concours Cavaillé :

En 1975, la ville de Bordeaux fait partie des villes sollicité par le concours Cavaillé, pour la réintroduction du tramway dans la ville, avec 7 autres villes : Grenoble, Nancy, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse

En 1975, après la sortie d’un rapport de l’organisme d’étude de la RATP (SOFRETU) recommandant le tramway comme mode de transport pour les agglomérations de 300 000 à 1 million d’habitants, de nombreuses villes étudient la solution, dont Bordeaux.

Un dossier contenant une étude économique et précisant les coûts, des tracés et des stations potentiels est élaboré. L’idée ne se concrétise cependant pas

En 1978, une enquête ménage est menée dans l’agglomération pour mesurer l’évolution des déplacements. Cette enquête a permis une restructuration du réseau de bus (élaboration de « lignes pilotes ») sur la période 1978-1981.

En 1982, trois études techniques sont menées sur l’agglomération de Bordeaux : une étude socio-économique, une étude des limites du système actuel et la mise en place d’un modèle mathématique de prévision de la clientèle.

Toujours en 1982, un document de l’agence d’urbanisme est remis pour le tracé à définir sur les lignes de TCSP Bordelais (tramway en l’occurrence), appelé Ligne de Désirs sur 5 axes :

  • Vers Mérignac Aéroport
  • Vers Bordeaux Lac
  • Vers les Hauts de Garonne en rive droite
  • Vers le Campus de Talence
  • Vers la Gare St Jean

L’époque du projet Metro VAL :

En 1981, Jacques Chaban Delmas, ancien maire et président de la Communauté Urbaine de Bordeaux est séduit par le Métro VAL en cours de construction à Lille

Le 21 novembre 1985, une délibération du métro VAL est présenté aux élus de la Communauté Urbaine de Bordeaux au sein d’un bureau des élus

En 1986, dans le document : Elément de référence pour un nouveau réseau de transport en commun de l’agglomération Bordelaise, de la communauté urbaine de Bordeaux montre 3 axes à réaliser, il remplace les lignes de bus 7/8 (Gare St Jean – Bacalan), la ligne 4 (Centre ville – Hauts de Garonne) et les lignes F et G (Centre ville – Campus Talence), elles sont les lignes les plus fréquentées avec plus de 1 300 voy/sens/heure en pointe du soir

En 1986, Sur le projet du VAL, les premières études montrent 5 scénarios de tracé

Solution 1 :

Ligne en Y entre Gare de St Jean vers Meriadeck et Grand Parc

Longueur du réseau de 6km et 16 stations, une prévision de fréquentation de 99 000 voy/j, avec une estimation de fréquentation du réseau de TC de 360 000 voy/j

Coût estimé de 2,50Mds de Frs, un coût de 25 000 Frs par voyageur transporté

Solution 2 :

Ligne en Y entre Gare St Jean, le CHR et Grand Parc

Ligne de 8 km et 18 stations, une prévision de fréquentation de 123 000 voy/j, avec une estimation de fréquentation du réseau de TC de 372 000 voy/j

Coût estimé de 2,90Mds de Frs, un coût de 23 000 Frs par voyageur transporté

Solution 3

Ligne entre Gare St Jean et le campus de Talence

Ligne de 10 km et 13 stations, une prévision de fréquentation de 103 000 voy/j, avec une estimation de fréquentation du réseau de TC de 363 000 voy/j

Coût estimé de 2,00Mds de Frs, un coût de 19 400 Frs par voyageur transporté

Solution 4 :

Ligne entre Gare St Jean et Talence Thouars

Ligne de 12 km et 16 stations, une prévision de fréquentation de 108 000 voy/j, avec une estimation de fréquentation du réseau de TC de 365 000 voy/j

Coût estimé de 2,40Mds de Frs, un coût de 22 000 Frs par voyageur transporté

Solution 5 :

Ligne entre Gare St Jean et Bordeaux Lac

Ligne de 12 km et 16 stations, une prévision de fréquentation de 97 200 voy/j, avec une estimation de fréquentation du réseau de TC de 363 000 voy/j

Coût estimé de 2,70Mds de Frs, un coût de 27 000 Frs par voyageur transporté

Le 27 juin 1986, les élus de la CUB votent le projet du VAL sur 2 lignes :

  • Gare St Jean – Ravezies
  • CHR à Quinconces

Le premier projet voté reste concentré sur la partie du centre-ville de Bordeaux avec la première couronne en première phase, avant une extension en périphérie en phase ultérieure

Les lignes de bus de rabattement seront des mégabus, qui seront en service sur les lignes 7 et 8 du réseau en 1989

Cinq mois plus tard, toujours à l’unanimité, ils votent dans la foulée le principe du métro VAL (véhicule automatique léger) de la société Matra.

Ouverture prévue pour 1996 125 000 voy/j sur ces 2 petites lignes

Voici ci-dessous le tracé du projet du VAL de Bordeaux en 1986

En 1986, le projet du VAL à long terme prévoit la réalisation de 3 lignes de Métro d’une ligne de tramway en rocade et du RER :

En 1987, dans le dossier de prise en considération du projet, on découvre que les études se sont axées sur 5 axes pour la réalisation du métro, notamment pour la 1ere phase :

  • Axe A : Les Aubiers – Gare St Jean et CHR – Quinconces
  • Axe B : Ravezies – St Jean
  • Axe C : St Jean – Meriadeck – Lormont
  • Axe D : Ravezies – Talence
  • Axe E : Patinoire – Benauge et Paul Doumer – St Jean

Les scénarios A et E sont ceux qui ont le plus d’intérêt malgré une desserte sur une très grande partie du centre-ville et peu sur la périphérie pour la phase 1

En 1988, les études de variantes sur la desserte de la rive droite dans le quartier Bastide – Thiers – Benauge montrent 3 variantes de tracé :

En 1988, les études sont présentées entre le campus de Talence et la station Victoire en centre-ville de Bordeaux, une liaison de 6,10km dont la moitié en aérien sur le domaine universitaire

Le projet prévoit la réalisation d’un centre de maintenance et de remisage sur le campus au terminus à Saige

La fréquence attendue de la ligne est de 105 secondes

Dans le rapport de l’APS remis en 1993, on voit les propositions retenues sur l’insertion du viaduc et des stations en aérien dans le domaine universitaire de Talence

En attendant le VAL, les Megabus entrent en circulation :

Entre 1989 et 2003, Bordeaux a exploité des megabus, bus bi articulé de 24m de long sur les lignes 7 et 8 du réseau CGFTE, seule ville a exploité les megabus en France à cette époque

Les lignes 7 et 8 étaient les plus fréquentées du réseau CGFTE, il fallait donc une augmentation de sa capacité de transport

11 bus Renault PR180 (dont le modèle prototype) circulent pendant près de 15 ans sur ces 2 lignes, ils seront radiés du réseau en 2003, avec l’arrivée du tramway

Seule ville de France a faire circuler des bus bi-articulé ou mégabus, de 24m de long, d’autres tests ont été mené dans d’autres villes, mais c’était non concluant

De l’ambition pour le Métro VAL :

Retour sur les études du métro VAL

Le 23 mars 1990, le projet VAL est adopté :

– 3 lignes, 45km de lignes Ouverte entre 1996 et 2000, pour la première phase de 11km de ligne

Les lignes font :

– Gare St Jean – Victoire – Quinconces – Ravezies – Parc des expos

– Hauts de Garonne – Quinconces CHR Mondésir – Aéroport

– Pessac – Campus – Talence – Bordeaux – Bouscat

Le Metro VAL est en difficulté :

En 1991, les premières inquiétudes et les interrogations sur le projet arrivent…..

L’association Trans’CUB, partisan du tramway fait du lobby pro-tram auprès des élus et des habitants, les arguments qui finiront par faire mouche

Les arguments de Trans’CUB sont :

– Le Sous-sol n’est pas adapté pour creuser pour construire le métro

– Avec le prix du métro, on peut faire 4x plus en tramway en longueur

Les arguments ne tiennent pas la route car il y a un ensemble de paramètres à prendre en compte, comme la fréquentation de la ligne à l’heure de pointe attendue, la fréquentation de la ligne à terme, et les effets de la ligne sur le reste du réseau de TC et d’autres paramètres qui déterminent le choix du mode de transport (Metro, Tramway, BHNS, etc….)

Les études d’opinions montrent une forte adhésion du projet de Metro VAL par les personnes âgées et adultes, tandis que les plus jeunes sont les plus opposées au projet, malgré la réalisation d’une liaison en 15 min de prévue entre le Campus et la Place de la Victoire en métro VAL, les étudiants sont contre le projet VAL, mais préfère le tramway

En 1991, une expo est présentée sur les mérites du métro VAL, pendant ce temps Transc’CUB joue au chat et à la souris avec le tribunal administratif (entre 1991 et 1994).

En 1992, le projet est déclaré d’utilité publique

En 1993, le projet a changé un peu, le tracé fait Thiers – Préfecture, et sur l’axe Nord Sud une branche est intégrée pour aller desservir le campus, comme ça été précisé plus haut entre Quinconces – Gare St Jean et Saige

En 1994, le tribunal administratif annule la DUP du VAL

Les raisons de la mort du projet du VAL était un peu prévisible assez rapidement d’ailleurs, en parcourant son historique, le projet a été plusieurs fois revu pour intégrer un ensemble de paramètres et de demandes des élus, en changeant un peu son tracé pour intégrer les désirs des maires, des quartiers, ce projet manquait de cohérence et de constance dans le tracé défini

Le projet de départ était très centré sur le centre de Bordeaux en première phase sur 2 lignes, et non la volonté de réaliser une ligne de banlieue à banlieue en passant par le centre-ville plus vendeur et plus attractif sur le corridor du projet comme ça s’est fait à Toulouse, Lille, Rennes, Marseille, Lyon

A cette époque, la ville centre de Bordeaux perdait des habitants au profit de la périphérie de Bordeaux, le poids démographique était en défaveur de Bordeaux que les villes qui l’entouraient, et donc, le poids politique dans la décision finale a aussi pesé dans la balance sur la durée

Le projet VAL était un projet porté par le maire et président de la Communauté Urbaine de Bordeaux, lui qui ne voulait pas le retour du tramway dans la ville, car il a supprimé, donc pourquoi le vouloir le remettre ?

Il a été maire pendant près de 50 ans, la fin de règne a été un peu compliqué pour lui, surtout avec des rivalités politiques pour sa succession

Ce projet fortement porté par Chaban Delmas a aussi été victime de la fin de règne de Chaban Delmas

Pour finir sur le projet VAL :

Quelques visuels du projet VAL imaginé à l’époque :

De Chaban à Juppé, du Metro VAL au tramway :

Chaban Delmas ne se représente pas à un énième mandat (47 ans à la ville), laissant la place à Alain Juppé pour les élections de 1995.

Il se dit qu’Alain Juppé a promis à Chaban-Delmas de faire le projet VAL s’il est élu, chose qu’il ne le fera pas à cause des querelles politiques sur le dossier du métro VAL et avec des divisions très profondes sur le sujet, au fond de lui, Alain Juppé est plus intéressé par le tramway que par le métro, car c’est une des solutions urbaine pour repenser complètement  la ville.

En 1995, changement de personnalité politique à la ville de bordeaux, même bord politique, mais le projet change complètement passant du sous-sol au niveau de la voirie

Phase 1 et 2 du projet tram :

Des études sont engagées pour le projet de TCSP dès 1995, une remise à plat du projet de TCSP est faite, les études sont lancées pour un nouveau projet de TCSP type tramway de préférence

En 1996, le SDDUC (Schéma Directeur des Déplacements Urbains Communautaire) est voté

En 1997, le projet de tramway sur 3 lignes sur 44km est choisi, le groupement du bureau d’étude SYSTRA, Ingérop, Sogelerg est retenu pour le projet en incluant la desserte des quais, la politique d’aménagement urbaine phare d’Alain Juppé pour une réalisation en 3 phases

Les variantes étudiées sur le projet de la phase 1 :

Quelques visuels du projet de tramway :

Le chantier démarre en l’an 2000, toute la ville de Bordeaux est sans dessous dessus

D’abord, 24,50km, 54 stations, pour un coût de 690M€ (moitié du coût pour les aménagements urbains pour le centre-ville de Bordeaux)

Fin des travaux en 2003

Le 21 décembre 2003, Jacques Chirac, le président en exercice, et Alain Juppé inaugurent le tramway, la première ligne A entre Les Hauts de Garonne et la station Mériadeck Inauguration compliquée, les rames tombent en panne, à cause de l’innovation APS

350 000 voyageurs découvrent le tramway lors de ce Week End inaugural

En 2004, les lignes B et C ouvrent aux usagers au printemps 2004

En Decembre 2004 : 112 000 voy/j sur le tram

Le projet de phase 2 du projet de tramway est lancé, 19,60km, pour 560M€, ouverte dès 2008.

Ces prolongements vont vers les communes périphériques de Bordeaux, ces ouvertures se font entre 2007 et 2008 :

  • Ligne A : St Augustin – Mérignac et de Lauriers à Carbon Blanc
  • Ligne B : Bougnard à Pessac Centre et de Quinconces à Bassin à flot puis Claveau
  • Ligne C : Gare St Jean – Terres Neuves et de Quinconces à Grand Parc puis les Aubiers

La phase 1 du projet de tramway a permis la réalisation de 24,50km et la phase 2 du projet d’atteindre les 44km de réseau, soit 19,60km en plus

En 2008, le réseau de tram transporte 282 000 voy/j, initialement prévu pour 200 000 voy/j, le réseau montre son succès, il devient même victime de son succès

Phase 3 du projet de tramway :

Le 6 novembre 2009, la Communauté Urbaine de Bordeaux vote la réalisation de la phase 3 du projet d’extension du tramway :

  • Ligne A : De Mérignac Centre à Le Haillan Rostand
  • Ligne B : De Claveau à Berge de Garonne et de Bougnard à Pessac Alouette, via une fourche
  • Ligne C : Des Aubiers jusqu’au Parc Expos et de Terres Neuves jusqu’au Lycée Vaclav Havel

Les tracés de la phase 3 du projet initial de la première enquête publique du projet de tramway en 1998 en pointillés avant d’être modifié en 2009 sur le plan ci-dessous :

Le programme de la phase 3 du projet, en incluant la ligne D, le Tram Train du Médoc (branche ligne C vers Blanquefort), la décision a été prise le 6 novembre 2009 :

Les variantes de tracé de la ligne A vers le Haillan Rostand :

Le tracé retenu passe par Avenue Tassigny, Rue Utrillo, Avenue Robinson et Rue Daudet, le tracé en bleu

Les variantes de tracé de la ligne B vers Pessac Alouette :

Le tracé retenu passe par le tracé bleu

Les variantes de tracé de la ligne C au Nord vers le Parc Expo :

Le tracé retenu passe par le tracé bleu, puis vert (1-1) et le tracé 1-2

Les variantes de tracé de la ligne C au Sud vers le Lycée Vaclav Havel :

Le tracé retenu passe par le tracé bleu 1-1

En 2011, les élus de la métropole votent la réalisation de la 4eme ligne de tramway, la ligne D entre Eysines et Bordeaux sur un linéaire de 9,80km, et un partage avec la ligne C entre Quinconces et Carles Vernet (renfort sur la ligne C notamment pour la desserte de la Gare St Jean)

Cette nouvelle ligne entre en service en 2 phases le 14 décembre 2019 entre Carles Vernet et Mairie du Bouscat et le 29 février 2020 entre la Mairie du Bouscat et Eysines

Mais assez rapidement, les lignes de tramway saturent, avec plus de 300 000 voy/j au lieu des 200 000 voy/j initialement prévue

En 2013 pour répondre à la forte hausse de la fréquentation du tramway, le service a été revu en mode multi-service avec des renforts en pointe sur la partie centrale de la ligne, permettant d’offrir des fréquences de 2’45sec et les terminus à 10min

En 2015, le SDODM du projet transport dévoile un ensemble de tracé à réaliser à terme :

On voit les lignes de tramway existante avec les services partiels en renfort sur la partie centrale de la ligne, et les lignes à réaliser :

  • Ligne Gradignan – CHU Pellegrin
  • Gare St Jean – St Aubin du Medoc
  • Ligne circulaire autour du centre de Bordeaux

Le 16 décembre 2016, la Métropole vote un schéma directeur des projets de TCSP à terme sur la Métropole avec quelques changements :

  • Ligne Tram de Gradignan – Campus – CHU Pellegrin – Bassin à flot et Cenon de 20km de long par les boulevards autour de Bordeaux
  • Des liaisons en TCSP entre les 2 rives de Bordeaux

En 2018, un accord politique est trouvé entre le président de la métropole et le maire de St Médard pour le prolongement du tramway

Finalement, lors des élections municipales de 2020, du changement de majorité politique de la métropole le projet est abandonné, ou du moins reporte sine die

Le projet étudié a eu 4 variantes de tracé, 2 par le prolongement de la ligne A en partant du Haillan Rostand et 2 autres par la ligne D

Dans le dossier de concertation du projet, le tracé 1 en rose est le plus favorable

En 2020, à la suite du changement de la majorité métropolitaine, le projet d’extension via la création d’une branche de la ligne A vers l’Aéroport de Mérignac est maintenu, tous les autres projets ont été ajournés ou supprimé

Le projet du tram à l’Aéroport de Mérignac, est d’une longueur de 5km

Pendant la concertation, le projet de la liaison entre l’Aéroport et le centre de Bordeaux a été étudié sous 3 versions :

  • Tram à voie unique ou double voie via une antenne de la ligne A
  • BHNS Quinconces – Aéroport
  • Liaison par câble entre 4 chemins de la ligne A et l’Aéroport

Le projet intègre la réalisation d’une ligne de bus en site propre partiel entre Pessac (correspondance de la ligne B et l’autre terminus au Haillan de la ligne A)

Après le tramway, le BHNS :

Le projet de la ligne de BHNS St Aubin du Médoc à Bordeaux St Jean remonte en 2011, après les premières études

Le projet prévoit des tronçons en site propre, et d’autres tronçons en site partagés avec les autres modes de transport, la ligne sera à 50% en site propre

La ligne fait 21km et 42 arrêts, avec un temps de parcours estimé de 60min

Son coût est de 154M€

Le projet a été contesté sur la DUP, le tribunal a validé l’arrêt des travaux, ce qui a entraîné un report du projet et une nouvelle enquête publique en 2021

Initialement prévu pour 2019, la ligne entrera en service en 2024

En 2018, la concertation sur le projet de ligne entre Gradignan et Cenon en TCSP, d’une longueur de 20km, pour un coût de 400M€ au minimum, mais le projet a été revu, en raison des contraintes d’insertion sur le Boulevard, qui rend le projet plus complexe que prévu

Idem en solution du BHNS, ce qui a conduit à une non-réalisation à terme du projet, mais il se peut qu’à terme le dossier revienne dans le futur

Le projet a été soumis à la concertation entre les 2 modes de transports (Tramway et BHNS)

Tramway : Variante T1 et T2

BHNS : Variante B1 et B2

En 2022, le projet de la ligne de BHNS sur la Voie Eymet, reprend l’ancienne ligne ferroviaire désaffectée, pour faire un site propre bus avec un aménagement de voie verte

La longueur du site propre est de 1,30km, et de 4 stations, il permettra de relier les nouveaux quartiers en cours de développement du programme OIN Euratlantique, vers le centre-ville et le nord de la rive droite

L’offre de bus sera d’un bus toute les 10min

La future ligne transportera 11 500 voy/j d’ici 2030 et une mise en service en 2025-2026

Le retour du métro par la petite porte ? :

Le Groupe communiste de Bordeaux se posent la question sur la capacité future du tramway avec la saturation du réseau en 2017 malgré les fréquences élevées de passage et demande la réalisation d’un projet de métro dont le maire de Bordeaux Alain Juppé se montre favorable à l’idée en disant « Pourquoi Pas », qui a lui-même enterré le projet 20 ans plus tôt, les objectifs de départ sont pleinement dépassés, avec plus de 300 000 voy/j, le tram souffre et sature en heure de pointe

Dans le même temps un citoyen Bordelais fait une étude, et médiatise son étude, sur l’opportunité et la faisabilité d’un métro en utilisant une partie de la ceinture ferroviaire

Depuis il a créé une association qui milite en faveur de la construction d’un métro sur Bordeaux

Un temps rejeté, puis finalement, quelques élus soutiennent l’idée du métro, mais les Municipales de 2020 ont mis en évidence les élus de droite pro métro réélu dans leur ville, et les élus de droite anti-métro perdre la mairie, dont celle de Bordeaux qui bascule chez les Ecolos

L’étude réalisée par un ingénieur des Ponts et Chaussées remis peu de temps avant les municipales de 2020, il propose plusieurs variantes de tracés pour le métro, le tracé retenu par le président de la Métropole peu de temps avant les municipales est le tracé suivant : Entre le Parc Expo et Auchan Bouliac :

Une 2eme proposition de l’association Metro Bordeaux en 2021 après les municipales propose de réaliser une ligne unique de 18km, dans le but de faire une nouvelle fois pression, et pour convaincre l’utilité d’un métro dans la métropole, avec une autre proposition à terme pour une 2eme ligne

Cette association organise quelques fois des réunions publiques sur le sujet

Un projet de réseau de bus express en attendant mieux :

Le plan du mandat 2020-2026 prévoit des lignes de Cars Express, des couloirs de bus, et un enterrement des projets de tramway, Bordeaux Métropole va se doter d’un téléphérique entre la rive droite et la rive gauche

Etude est lancée sur le métro et l’optimisation du réseau de tramway :

A la rentrée de 2022, la métropole annonce le lancement d’une étude de faisabilité et d’opportunité pour un métro sur la métropole dès mi 2023, le résultat de cette étude est attendu courant 2024-2025 d’un coût de 150 000€

Peu de temps après, la métropole annonce une étude pour optimiser le réseau de tramway :

  • Liaison entre la ligne A et B par le pont Chaban Delmas (entre Cenon Gare et le Bassin à Flots) en complément ou en remplaçant le projet de téléphérique ?
  • Liaison entre la ligne B et C au nord entre les Berges de la Garonne et le Stade Matmut Atlantique
  • De réaliser le shunt de Mériadeck, en créant un nouvel axe sur la ligne A sur le Cours Marechal Juin, et donc de gagner un peu de temps sur le parcours intégral en évitant le crochet en U par le centre commercial Meriadeck
  • Création des ligne E (Floirac Dravemont – Gare de Blanquefort) et F (Aéroport – Gare de Bègles) via la réalisation de l’aiguillage à Porte de Bourgogne entre les lignes A et C

Une proposition alternative au téléphérique, de relier les lignes A et B de tram via le Pont Chaban Delmas, si jamais le téléphérique ne verrait pas le jour, et d’offrir un franchissement de la Garonne par un TCSP en plus du Pont de Pierre, et de soulager un peu la ligne A vers la rive droite et gauche via ce nouveau franchissement

Projet de téléphérique :

En fin 2021, bordeaux Métropole annonce un projet de téléphérique

En novembre 2022, le projet du téléphérique est soumis à la concertation publique, il propose la liaison entre les 2 rives de Bordeaux, le projet a été annoncé en 2021 :

Le projet prévoit la réalisation d’une ligne de 1,70km à 2,90km avec 2 stations de téléphérique, le projet connaît quelques oppositions dans le secteur traversée, la décision de la réalisation aura lieu en 2024

Le projet de téléphérique est un peu remis en question, et subit pas mal de critiques, une solution alternative a été étudié par les services de Bordeaux Métropole, la solution serait de créer soit une branche de la ligne B du tram vers la Rive droite ou de créer une branche de la ligne A vers la rive gauche citée précédemment

La décision sera prise dans le courant de l’année 2024

Liste des versements des archives de Bordeaux Metropole :

BXM 191 W – 1 / 2 / 24 / 31 / 42 / 43 / 44 / 45 / 76 / 78 : activités du service transports : dossiers préparatoires pour la conception et la création d’un réseau de transports en communs de métro VAL (1986-1994). 

BXM 168 W – 1 / 2 / 3 / 6 / 8 / 9 / 10 / 42 : activités de la direction générale des services techniques en matière de transports : études de faisabilité pour la création d’un système de transports en commun de métro automatique VAL en souterrain (1990) 

BXM 307 W 260 : Activités de la mission tramway : tableaux de bord phase 1 du tramway destinés à la presse (2000-2005)

Vous y trouverez le choix des tracés relatifs aux lignes A, B et C.

-     BXM 366 W 1 : Direction du pôle administration et foncier : dossiers d’enquêtes publiques (1998)

Vous y trouverez des plans et études des différents axes en tramway.

-     BXM 487 W 1-11, 15-16, 19 : Mission Tramway, phase 2 : avant-projets (1998-2003)

Vous y trouverez, ci-joint, le bordereau de versement correspondant relatif à des plans et études des différents axes en tramway.

-     BXM 488 W 1, 8, 9-1, 9-2, 9-3 : Mission Tramway phase 1 et 2 : visuels de synthèse du tramway dans la ville (1996-2006)

Nota bene : ces visuels sont sur carton plume, grand format.

BXM 1109 W 87 : Plan réseau 3 lignes VAL – 1986

BXM 196 W 2 : Etudes sur les transports (1972-1983)

-     BXM 196 W 7 : Etude sur l’autobus électrique (1976-1979)

-     BXM 196 W 8 : Cahier de recueil et d’informations sur les réseaux de transports publics (1987-1992)

-     BXM 234 W 46 : Bordeaux, transport en commun en site propre : études préliminaire et socio-économique du CETE (s.d.)

-     BXM 234 W 47 : Bordeaux, transport en commun en site propre : proposition d’aérobus, projet de métro aérien (1972)

-     BXM 234 W 48 : Bordeaux, transport en commun en site propre : projet d’un nouveau moyen de transport en commun (urba-train) de l’Aurba                    (1969-1972)

-     BXM 234 W 49 : Bordeaux, transport en commun en site propre : projet de création d’un couloir pour autobus cours de l’Intendance (1970)

-     BXM 250 W 500 : Documentation : brochures « Circulation dans les villes », « Transports en commun de l’agglomération bordelaise », 

          « Transport collectifs en site propre » (1972-1974).

  • BXM 1080 W 6 : Tramway Bordeaux 1978
  • BXM 1109 W 87 à 90 : Metro VAL